Il est revenu, Philippe. Il n'a pas pu se résoudre à laisser tomber d'une manière aussi brutale CONEA après son départ suite à un contentieux avec la société qui l'employait pour construire les V1 des championnats du monde. Il s'est même proposé de superviser et d'assurer gracieusement sur le site, la maintenance de tout le matériel de compétition à savoir les V1 comme les V6. Tout compte fait, il est bien ce garçon...
Charly, le sympathique président de la FIV, est un personnage haut en couleur. Volubile, enjoué, taquin, charmeur même, il sait jouer de tous ces "atouts" pour imposer son empreinte à la planète va'a. C'est surtout un bosseur effréné dont la vie est entièrement vouée au va'a et qui n'a de cesse de parcourir le monde pour promouvoir ce sport traditionnel polynésien. Polynésien, il l'est jusqu'au tréfonds de son être, chauvin jusqu'au bout des ongles. Ne vous aventurez jamais à lui dire du mal de l'équipe de Tahiti, vous risqueriez des réparties épidermiques cinglantes. Vous êtes prévenus... personne n'est parfait.
Méryemana, la pirogue N'drua, réplique d'une embarcation ancestrale sur laquelle voyageait les ancêtres mélanésiens, s'expose sur le plan d'eau de l'Anse-Vata. Une brèche temporelle où 2 mondes se côtoient d'un coup, le passé et le présent, le temps des championnats du monde. Sympa non ?
La journée de dimanche avait commencé sous des trombes d'eau et des rafales de vent, l'après-midi ce fut au contraire, soleil et calme plat. La parade des rameurs annulée in extrémis pour cause de stade détrempé a eu pour conséquence de concentrer les rameurs sur le site. Ceux-ci ont investi le parc de matériel et se sont jetés sur les va'a, hors créneau horaire, créant une joyeuse pagaille qui a donné bien des soucis au gestionnaire des lieux complètement débordé. C'est les bras ballants qu'il a vu partir tout son matériel à l'eau. Il était seul face à une horde de rameurs déchaînés, que pouvait-il faire ? s'asseoir à l'ombre d'un cocotier tiens !
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