Hinatea Bernardino, reine des plans d’eau, fait vivre le va’a féminin au fenua. Athlète simple et naturelle, genre “cool la vie brad !”, cette rameuse est une force de la nature, une surdouée pluridisciplinaire. Rien ne lui résiste. Elle est à l’aise sur l’eau que ce soit en va’a, en surf ou en jet-ski. Le portrait semble un brin trop flatteur mais “rendons à César ce qui appartient à César” !
Née le 24 février 1988 à Papeete, la jeune championne domine le va’a féminin du haut de ses 22 ans. Son père et entraîneur, bien connu dans le monde de la pirogue, n’est autre que “Rodo” Bernardino. Le va’a est une affaire de famille, car si Hinatea est rameuse et son père entraîneur, son oncle, Philippe Bernardino, construit les pirogues de Hinatea dans son atelier de Papeari.
Jeune prodige, Hinatea entame sa carrière sur les chapeaux de roue, âgée seulement de 14 ans. Cette année-là, l’adolescente participant pour la première fois à une compétition de rang mondial réussit un exploit. Elle devient championne du monde cadettes, la plus jeune jusqu’à maintenant. Un départ fulgurant pour la fille de Rodo qui accumulera les prix et les couronnes. Son palmarès est éloquent (cf. en bas de page). Ses idoles sont Nicole Clark, qui a remporté de nombreuses fois la course Te Aito et son père. Après avoir tout gagné, Hinatea compléterait bien son palmarès en remportant la course de Molokai, à Hawaii. Elle désirerait égaler Karyl Maoni et gagner sept fois le Te Aito, parce que : “sept c’est un bon chiffre”, précise t-elle !
Hinatea, côté technique
Licenciée au club de Teva, elle s’entraîne à Papeari à raison de deux heures par jour, quatre fois par semaine. Niveau matériel, Hinatea dispose de plusieurs pirogues en carbone faites sur mesure par son oncle, Philippe Bernardino. “Tous les champions ont une pirogue en carbone de nos jours. Pour les longues distances, le poids de l’embarcation fait la différence”, explique-t-il. Concernant son alimentation et son hygiène de vie, Hinatea répond : “Je suis comme tout le monde, sauf avant les compétitions où j’ai un régime à base de sucres lents. Pendant les courses, je bois du Cytomax ou du Berocca.”
La rame, activité de plein air dont la technique doit permettre une adaptation au milieu naturel pour effectuer la meilleure performance, possède de nombreuses écoles. Pour la championne, “la technique de base en va’a c’est le roa, aller chercher loin devant et profond avec un coup de rame effectué en souplesse
Après c’est vraiment le feeling, sentir la glisse, mais chacun possède son propre coup.” Le va’a est véritablement un sport d’endurance physique et mentale. La jeune athlète a une devise : “Persévérer. Même quand c’est dur, après une heure de rame, quand les crampes apparaissent, il faut y aller et ne pas lâcher.”
Pour finir, Hinatea voudrait passer un message : “Il n’y a encore que très peu de femmes qui pratiquent la rame et c’est dommage. Médiatiquement, il existe une différenciation entre les femmes et les hommes, ça n’est pas juste. Enfin, je trouve que les récompenses en va’a ne sont pas à la hauteur des efforts fournis. De nos jours, on ne peut pas faire de la rame un métier.” Une technique efficace, des capacités naturelles, une volonté de fer et une bonne mentalité, Hinatea est une championne avec du coeur. Elle est à tout point de vue un “esprit sain dans un corps sain.”
Rodo Bernardino son père et entraîneur
“C’est vraiment un plaisir d’avoir un enfant qui est motivé par le sport. En tant que père et entraîneur, je suis fier de voir que le travail paye et que ma fille fait des résultats. Hinatea est une fille qui a du caractère, du mental.”
Philippe Bernardino son oncle et constructeur de va’a
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Palmarès
- Championne du monde 2002, 2004, 2006 et 2010
- Médaillée d’or des Jeux du Pacifique Sud en 2003 à Fidji et 2007 à Samoa (Apia)
- Médaillée d’or des Mini-Jeux de Rarotonga en 2009
- Gagnante des courses du Tiurai en V1 : deux fois en cadettes, deux fois en juniors et deux fois en seniors
- Vainqueur du Te Aito en 2006, 2009, 2010
- Vainqueur du Super Aito en 2009
- Cinq participations à Hawaiki Nui Va’a, meilleur classement 3
Larissa Mirot - La Depêche de Tahiti du 22/07/2010
(Crédit photo : 2 KM, 1 Tahiti Va'a, 2 Dépêche)
(Crédit photo : 2 KM, 1 Tahiti Va'a, 2 Dépêche)
7 commentaires:
hey! trop mignone la caille, elle est libre ou quoi?? ses épaules large c'est pas grave.
Oui mais si tu n'arrives pas à attraper la caille en va'a tu peux laisser tomber, tu ne l'auras jamais...
Dommage je crois que je vais devoir m'y mettre.
fais gaffe au retour de pagaie de la belle quand même.
Au retour de paggaies de la belle? ou de son tonton? par-ce qu'il est balaise le mec.
Pas touche alors !
OK alors!
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